J’ai des cicatrices

La nature est bien faite, c’est pourquoi la peau bénéficie d’un système de régénération et d’auto-réparation : c’est la cicatrisation. Elle s’effectue à partir de cellules souches présentes dans le derme, lesquelles vont se transformer en fibroblastes, les cellules usines de la peau. Ces derniers fabriquent l’acide hyaluronique, les fibres de collagène et les fibres d’élastine.

La nature est bien faite, mais elle n’est pas parfaite ! Ce processus de cicatrisation peut redonner une peau de moindre qualité, plus fibreuse : c’est la cicatrice. En réalité, la priorité pour l’organisme est de réparer la plaie rapidement et efficacement, pour refermer cette porte d’entrée que constitue toute effraction cutanée.

Le point de départ d’une cicatrice est toujours une blessure de la peau, qui va cicatriser plus ou moins bien. En effet, tout processus de cicatrisation comporte toujours une part aléatoire.

Selon la nature de la blessure, on peut ainsi distinguer trois grandes causes de cicatrices.

• La cicatrice chirurgicale est causée par une intervention volontaire, avec le plus souvent réalisation d’une suture. Tout est mis en place pour une cicatrisation optimale, avec un affrontement bord à bord des lèvres de la plaie. Pour autant, la formation d’une cicatrice visible est toujours possible. Le chirurgien esthétique a l’habitude de dire que le praticien fait la suture, et le patient la cicatrice. Il faut donc suivre un certain nombre de recommandations pour sublimer le rendu, d’autant qu’une cicatrice chirurgicale peut se remodeler sur une période allant de 6 à 12 mois.
• La cicatrice traumatique accidentelle, involontaire, fait suite à un accident, quel qu’il soit : coupure, morsure, brûlure… Plus la perte de substance initiale est grande, que ce soit en largeur ou en épaisseur, plus le risque d’une cicatrice visible est élevé.
• La cicatrice médicale fait suite à des lésions dermatologiques inflammatoires marquées, l’une des plus fréquentes étant la cicatrice acnéique. Le bouton d’acné sera d’autant plus inflammatoire que la poussée acnéique est importante ou que le patient se gratte. Quand la perte de substance cutanée est importante, la cicatrisation ne prend pas toute l’épaisseur, d’où une cicatrice en creux ou en dépression.

On peut classer les cicatrices en fonction de leur couleur ou de leur aspect morphologique.

Les différents types de cicatrices selon la couleur

• Les cicatrices rouges puis roses sont des cicatrices récentes, où le phénomène inflammatoire prédomine.
• Les cicatrices blanches sont des cicatrices anciennes, stabilisées, où domine le processus de fibrose. On estime qu’une cicatrice chirurgicale peut mettre jusqu’à 6 mois pour devenir blanche, et 12 mois pour s’affiner et prendre son aspect blanc nacré.
• Les cicatrices pigmentées sont des cicatrices où se sont déposées des pigments de mélanine. Cela est dû à une stimulation de l’activité des mélanocytes, soit car la cicatrice a été exposée aux UV et mal protégée du soleil, soit car la poussée inflammatoire a été importante (hyper pigmentation post-inflammatoire)

Les différents types de cicatrices selon la morphologie

• Les cicatrices plates ou blanches sont les cicatrices les plus habituelles, quand le processus de cicatrisation suit son cours. Si la perte de substance a été peu importante permettant une cicatrisation par première attention (lèvres de la plaie très proches), la cicatrice tend à devenir très fine et très discrète. Si la perte de substance a été plus importante, la partie blanche peut être plus large et plus fibrosée, avec un tissu moins souple.
• Les cicatrices atrophiques sont associées à une perte de substance importante en profondeur, que l’organisme ne va pas suffisamment combler. La cicatrice apparaît alors en creux, plus ou moins ronde, et en dépression. C’est assez classique sur des acnés marquées, avec des stigmates qui vont nuire fortement à la sensualité du visage.
• Les cicatrices hypertrophiques vont correspondre au contraire à un excès de comblement, faisant que le tissu cicatriciel va en quelque sorte « déborder » de la plaie originelle. La zone cicatrisée est alors plus ou moins surélevée, ce qui tend à la rendre plus visible.
• Les cicatrices chéloïdes représentent l’étape au-dessus, avec un tissu bourgeonnant, rouge et souvent douloureux. La formation d’une chéloïde n’est pas liée à la gravité de la lésion, mais à une réponse anormale des cellules cicatricielles qui prolifèrent. C’est donc une forme de tumeur fibroblastique bénigne, qui cause principalement un préjudice esthétique ou pratique (risque d’accrocher la lésion).
• Les cicatrices étirées sont une autre forme de vergeture, avec une forme longiligne correspondant à une rupture des fibres élastiques ou collagéniques.

La médecine permet de traiter efficacement la plupart des cicatrices, à l’exception des gros chéloïdes dont le traitement est le plus souvent chirurgical.
Supprimer une cicatrice sans chirurgie sera d’autant plus facile que la cicatrice est peu profonde et peu volumineuse. La technique et le nombre de séances vont donc dépendre grandement de l’examen clinique initial.

Certaines cicatrices ne peuvent pas être totalement supprimées, mais il est le plus souvent possible de les estomper fortement, pour obtenir un rendu esthétique satisfaisant.
C’est donc un traitement au cas par cas, qui exige beaucoup de rigueur dans l’analyse.

Supprimer une cicatrice sans chirurgie repose toujours sur le même principe, peu importe la technique employée : l’objectif est d’induire un processus naturel de régénération cutanée, pour obtenir une réparation cutanée de meilleure qualité.

Pour cela, le médecin esthétique va créer une inflammation mieux contrôlée que la blessure initiale, permettant aux cellules souches de mieux réparer les tissus.

Selon les cas, le médecin esthétique peut cibler plus spécifiquement l’épiderme ou le derme, en fonction de l’importance des tissus à remodeler.

• Les cicatrices rouges, douloureuses et en relief (chéloïdes) bénéficieront du traitement classique auquel se rajouteront des séances de lampe flash et/ou de LED, extrêmement efficaces sur la composante inflammatoire. Elles vont diminuer cette dernière, tout en boostant les cellules souches.
• Les cicatrices légères peuvent être traitées par lampe flash, LED ou peelings légers répétés. Les traitements peuvent être combinés, pour optimiser leur effet.
• Les cicatrices plus marquées se traitent par peelings moyens , laser CO2 fraxelisé, laser Erbium Glass en trois à huit séances.
• Le traitement radical des cicatrices anciennes et profondes, particulièrement celles liées à l’acné, reste le peeling profond au phénol, qui permet une régénération cutanée complète du derme et de l’épiderme.

Les cicatrices pigmentées peuvent se traiter par peeling ou par laser pigmentaire.

Le résultat va dépendre fortement de l’importance initiale de la cicatrice : certaines peuvent être supprimées totalement, alors que d’autres seront simplement atténuées.

Le Dr Luneau, après un examen attentif, explique en toute transparence le résultat attendu, selon la technique et le protocole.

La plupart du temps, le résultat est très satisfaisant et correspond parfaitement aux attentes des patients. La peau retrouve sa souplesse, avec un aspect plus lisse et plus sensuel.

Le prix du traitement pour atténuer les cicatrices du visage ou du corps en médecine esthétique dépend à la fois de la nature des lésions et de leur étendue, lesquelles déterminent les techniques idoines et le protocole pouvant associer différentes techniques pour supprimer sans chirurgie une cicatrice.

Le Dr Luneau à Aix-en-Provenceong> vous remet dès la première consultation un devis chiffré et individualisé, estimant aussi le nombre de séances nécessaires.