Hyperhidrose des aisselles

La transpiration est un mécanisme normal, consistant à évacuer de la chaleur par la sueur. La sécrétion de nos 4 millions de glandes sudorales joue ainsi un rôle essentiel dans l’homéothermie l’été, en maintenant notre température corporelle constante.

La transpiration devient excessive dès qu’un patient commence à s’en plaindre, ou qu’elle n’est pas corrélée à une élimination de chaleur.

En réalité, il conviendrait de distinguer deux types de transpiration excessive :

• une hypersudation visant à maintenir la température corporelle normale : chaleur, canicule estivale, sport ou exercice physique…
• une hypersudation se déclenchant en dehors de tout processus de thermorégulation, sans cause apparente : on parle alors d’hyperhidrose.

L’hyperhidrose apparaît préférentiellement sur trois régions du corps :

• les aisselles (hyperhidrose axillaire) ;
• les pieds (hyperhidrose plantaire) ;
• les mains (hyperhidrose palmaire).

S’il est facile pour chaque patient de reconnaître une transpiration excessive, il revient souvent au médecin de distinguer ce qui est du domaine de l’inconfort et ce qui est du domaine pathologique type hyperhidrose primitive ou secondaire.

Il faut pour cela s’appuyer sur les circonstances d’apparition, plus que sur les symptômes qui sont souvent les mêmes. Différents questionnaires peuvent aider à apprécier les répercussions pour le patient (Hyperhidrosis Disease Severity Score, Hyperhidrosis Impact Questionnaire ou le Dermatology Life Quality Index).

Les symptômes physiques sont directement liés à l’apparition de la sueur, avec les traditionnelles auréoles sous les bras et les taches sur la chemise. Cet excès de sueur va favoriser le développement de mauvaises odeurs, malgré une bonne hygiène corporelle, notamment l’été. C’est particulièrement vrai pour des zones peu ventilées comme les pieds ou les aisselles, où l’environnement favorise le développement de germes anaérobies avec une bromidrose.

C’est ce qui explique alors les signes psychologiques souvent associés à la transpiration excessive, avec de la gêne et des complexes. Le patient va avoir honte de son hyperhidrose, d’où une tendance à s’isoler, à couper les relations sociales et à se renfermer sur lui-même.

L’hyperhidrose est par nature une transpiration excessive, apparaissant en dehors de tout processus de thermorégulation.

Dans l’hyperhidrose secondaire, le médecin arrive à isoler un facteur responsable, le plus souvent nerveux ou hormonal. C’est le cas par exemple sur des troubles de la thyroïde ou des glandes surrénales, qu’on peut déceler avec un bilan endocrinien.

Mais le plus souvent aucune cause n’est décelée : c’est l’hyperhidrose primaire ou essentielle, qui apparaît plus facilement en situation de stress ou d’émotions non contrôlées.

La sécrétion de sueur se fait au niveau de glandes cutanées spécialisées, les glandes sudorales. Leur activation se fait par un neuromédiateur, l’acétylcholine.

La toxine botulique du Botox ® a pour propriété d’aller se fixer sur les récepteurs d’acétylcholine, empêchant le neuro médiateur d’y accéder : on parle d’inhibition compétitive.

Une fois les récepteurs saturés par la toxine botulique, la glande sudorale ne reçoit donc plus de signal et la sécrétion de sueur s’arrête.

Le fait de bloquer la sécrétion de sueur sur les aisselles n’a aucun impact sur le processus de thermorégulation, car elles ne représentent que 2% du total des glandes.

Pour pratiquer cette injection anti-transpiration, le Dr Luneau intervient sur une peau rasée et désinfectée. Une anesthésie locale sous forme de crème peut être proposée, pour rendre le geste confortable : elle doit être faite une heure avant.

Les injections se font avec une aiguille fine, environ tous les cm, en quadrillant parfaitement les aisselles.

L’effet du Botox sur la transpiration commence à apparaître au bout de 5 jours, avec un effet optimal à partir de 10 à 15 jours. L’action dure 6 à 8 mois : il est alors possible de renouveler l’injection contre la transpiration.

Le Dr Luneau recommande les injections de Botox pour traiter la transpiration excessive :

• de manière régulière chez tout patient souffrant d’hyperhidrose ; l’idéal est de faire au minimum une injection par an, au début du printemps.
• de manière ponctuelle chez toute personne ne voulant pas transpirer sous les bras pour un évènement important (mariage, fête familiale, remise de diplômes, évènement professionnel). L’idéal est de faire l’injection de toxine botulique au moins 2 à 4 semaines avant l’évènement.

Le tarif d’une injection de Botox pour traiter la transpiration excessive à Aix en Provence dépend de la zone à traiter et du nombre de seringues nécessaires.

Pour toute séance d’injection anti transpiration, le Dr Luneau vous remet dès la première consultation un devis chiffré.